DUBIANS

PHOTO : © *Pépète l'Or*

Mélange idéal entre reggae roots et son digital propre au digidub anglais (Bush Chemists, Zion Train), DUBIANS oeuvre à la création d'un son revendiqué " dubiologique " en fusionnant impeccablement énergies, rythmes hypnotiques, vibes évanescentes et atmosphère soul. Réalisant un véritable métissage des cultures, des pratiques musicales et des sonorités, DUBIANS revendique par ailleurs sa " conscious vibe " par le biais de textes pertinents prenant appui dans la réalité, narrant les hommes et la Terre, invitant à réagir face à l'état actuel du monde, de notre société et de ses extrêmes…

 

Biographie

Oeuvrant à la création d'un son revendiqué dubiologique, Dubians irrigue ses influences dub et reggae roots de digitales effluves... Dans la foulée de la scène french dub, la formation est axée live, même si les sonorités vont plus volontiers puiser dans la vague digidub anglaise des Bush Chemists ou Zion Train… Couleur anglaise, approche française ! La touche Dubians, c'est une musique puissante où toutes les énergies du groupe fusionnent, des rythmes entraînants mais aussi des vibes évanescentes, une atmosphère soul et la voix chaude et envoûtante de Naïma, la chanteuse, s'évaporant au fil de l'écho.

Né en 1997 sur les cendres d'autres groupes de la région lilloise, Dubians a affiné son style au gré du passage des membres dans ce big band dub évolutif (le groupe s'appelle 10 Dubians jusqu'en 2002) pour se stabiliser aujourd'hui à sept acteurs sur scène. Un premier maxi apparaît en octobre 1999, " Blood Sweet Naïma " sur leur propre label Wuga Wuga Recordings, vite culte au sein de l'undergroundub.

Les dates s'enchainent (Paris, Angers, Dour festival…) jusqu'à l'enregistrement d'un second ep, " Smoke " toujours sur Wuga Wuga, début 2001. Nourriture pour sound-systems et prélude à l'album, " Headfree ", qui est publié en mai 2001 en licence chez Pias. Un concentré de perles que Neil Perch a su doter d'un écrin à leur juste valeur. Dubians a accueilli en effet pour la première fois un producteur externe au collectif, Neil Perch, pilier du groupe anglais Zion Train, venu dans l'hexagone mixer l'album. L'śil neuf de Neil apporte un regard avisé sur les treize titres qui composent cet album, morceaux chantés ou versions dub, tous catchy, finement ciselés, aux riddims proches des couleurs élaborées outre-manche…

En avril 2003, Dubians publient leur second album "Time has Come" et s'installent durablement dans le paysage dub français. Un opus cette fois entièrement produit par leurs soins (Wuga Wuga Recordings/PIAS) où tous les membres du groupe se sont investis dans la production, ce qui se traduit au rayon crédits par Dubians all stars. Toujours se marient les influences roots & culture et un son digital propre aux dubbeurs anglais, jusqu'à quelques divagations, comme sur un " Wicked man " flirtant avec la jungle…

Les textes de Naïma Mansri illustrent l'état d'esprit du groupe, contant des histoires qui prennent appui dans la réalité, narrant les hommes et la Terre, ou qui s'envolent au-delà de l'atmosphère pour évoquer les extra-terrestres… Résumé dans le titre " Time has come ", cette conscious vibe est aussi un appel à réagir face à l'état actuel du monde, car les Dubians partagent avec d'autres l'envie de parler de notre société et de ses extrêmes, comme illustré dans " Monster ".

Les Dubians restent aussi une maison ouverte notamment sur leurs enregistrements studio où ils privilégient les rencontres. Sur " Time has Come ", Benjamin Caulier, ex guitariste du groupe, a été convié sur quatre titres et d'autres figures de la scène lilloise sont venus partager leur feeling, tels Yann Denneck au saxophone et Eric Navet au vibraphone. Mais les rencontres se font également sur scène : depuis janvier 2004 Dubians travaille avec le groupe guinéen Ba Cissoko sur une création commune mêlant les sons traditionnels mandingues au dub… A suivre !

Enfin, Dubians, c'est aussi un live puissant où toutes les énergies du groupe fusionnent, des rythmes entraînants et une ambiance festive que Naïma, la chanteuse, sait communiquer avec brio à son public. Du festival de Dour au Batofar, de Nantes à Budapest, les dates de concerts s'enchaînent, propulsant le groupe lillois sur le devant de la scène.